Fonds Nicole Echard 

Née en 1937, Nicole Échard publie ses premiers travaux ethnologiques sur la région de l’Ader (Niger) en 1964, puis elle intègre le CNRS en 1967 à l’âge de 30 ans. Membre du Centre d’Etudes Africaines, elle entreprend une thèse, sous la direction de José Garanger, qu’elle soutiendra en 1972 à la Sorbonne : "L’expérience du passé : ethno-histoire de l’Ader Hausa (République du Niger)".

Initiée au terrain par Jean Rouch, les travaux de Nicole Echard se fondent sur une expérience approfondie de l’Ader Hausa et une volonté de constituer des corpus des plus exhaustifs. Tout en prêtant une attention particulière aux phénomènes religieux et de possession (le culte Bori), son œuvre porte aussi sur l’étude de la technologie et plus particulièrement la métallurgie africaine, sur l’histoire du peuplement de la société hausa au Niger ou encore sur les études féministes en France.

Attachée à son terrain de recherche, Nicole Echard est aussi décrite comme une femme engagée : au sein des mouvements des femmes, dès les années 1970, ou au sein du comité consultatif national de l’éthique. Présidente de l’Association Française des Anthropologues de 1988 à 1991, elle se préoccupe aussi des questions liées à sa profession et œuvre pour l’ouverture du Journal des anthropologues sous sa forme de revue.

L'accès au fonds est soumis à une autorisation préalable conditionnée par la justification d'une recherche.

Le fonds se compose essentiellement de ses carnets de notes, sur une période qui couvre l'ensemble de sa carrière (1963 à 1992). Organisés par année, ces carnets portent sur ses matériaux de terrain et sur les exposés, colloques ou réunions auxquels elle a assisté.

Il comporte également un dossier d’archive consacré à la question éthique, un lexique Hausa-Français et enfin des coupures de presse datant de 1990 et relatives à l'Afrique et aux Touaregs.

Langue (s) : français