...

Fonds Françoise Zonabend 

Référence :
FR_751052331_ffz [Fonds]
Nom du producteur :
Zonabend, Françoise
Date de création :
2008 - 2012
Description matérielle :
4 sous-fonds
Notice biographique :

Après avoir suivi des études d'ethnologie et de sociologie à la Sorbonne (devenue Paris V après 1968) et effectué des recherches de terrain au Sénégal, elle soutient une thèse de doctorat dirigée par Paul Mercier et intitulée Les Lycéens de Dakar.

En 1962, elle entre à l'École des hautes études en sciences sociales, aux fins de collaborer avec Isac Chiva à la rédaction de la revue Études rurales, publiée par le Laboratoire d'anthropologie sociale (LAS), institution fondée et dirigée par Claude Lévi-Strauss en 1960. C'est dans ce cadre institutionnel et scientifique – l'EHESS et le LAS – qu'elle accomplira toute sa carrière, se spécialisant alors dans l'anthropologie de la France.

Entre 1968 et 1980, elle conduit, avec trois autres chercheuses, une étude sur le village de Minot, situé en Bourgogne du Nord (France). Pour sa part, Françoise Zonabend y étudie plus particulièrement le rôle et la fonction de la parenté dans ce monde rural, ainsi que les représentations de l'histoire locale ou globale qui s'y perpétuent de génération en génération, soutenues par des formes de mémorisation spécifiques.

En 1985, elle ouvre un nouveau chantier à la Hague, pointe ouest de la presqu'île du Cotentin, (Manche, France). Elle y poursuit des recherches sur la parenté et la mémoire, mais elle y traque aussi, dans ce lieu dédié à l'industrie nucléaire, les stratégies défensives mises au point par les employés et les riverains pour travailler et vivre sans trop de souffrances auprès de ces établissements à haut risque. C'est tout un pan de ce champ nouveau qu'est l'anthropologie du risque qui se trouve, ici, exploré.

Françoise Zonabend s'est aussi intéressée à la fabrication de l'écriture ethnographique, ainsi qu'aux modes de constitution des archives des ethnologues et aux usages dont celles-ci peuvent faire l'objet.

Francoise Zonabend a succédé, en 1996, à Jean Jamin à la tête de la revue Gradhiva, revue d'histoire et d'archives de l'anthropologie, actuellement édité par le musé du Quai Branly. Elle a dirigé cette revue jusqu'en 2006.

Bibliographie :

Principales publications :

Lycéens de Dakar. Paris, Maspero, 1968 ;

La mémoire Longue. Temps et histoires au village, Paris, Ed. J.M.Place, 1999, (1ère édition 1980, P.U.F.) ;

En collaboration avec A. Burguière, C. Klapisch & M. Segalen (éds.) Histoire de la famille, Paris, Armand Colin, 1986, 3 volumes ;

La Presqu'île au nucléaire, Paris, Editions Odile Jacob, 1989 ;

«De l'objet et de sa restitution en anthropologie», Gradhiva, 1994 n° 16 ;

En coll. avec Jean Jamin, « Archivari », Gradhiva, 2001-2002, N°30-31 ;

Mœurs normandes. Ethnologie du roman de Raoul Gain, «A chacun sa volupté», Paris, Bourgois, 2003.

Modalité d'entrée :

Donné au Collège de France, déposé au Laboratoire d'anthropologie sociale

Accessibilité :

Accès réservé. Sur autorisation

Notes de contenu :

Ce fonds concerne la part ethnographique du terrain de Françoise Zonabend à La Hague.

[On trouvera les archives de Minot dans le "Fonds Minot" déposé aux archives de la Maison des sciences de l'homme de Dijon, un ensemble de documents et objets au Musée de la vie bourguignonne de Dijon, les enregistrements sonores réalisés auprès des habitants de La Hague aux archives départementales de la Manche à Saint Lô où les archives papiers de F. Zonabend sont classées en 295 J et les archives sonores en 107 AV].

Organisation du fonds en 4 sous-fonds : AR axes de recherche, AS activité scientifique, EN enseignement, MT matériaux de terrain; le 5e sous fonds a été déposé après les 4ers sous fonds.

Langue :
Français
Géographique :
EuropeFrance